18-19 octobre 2008

Sur les starting-blocks tout vendredi: je suis physiquement en formation mais mentalement déjà sur la piste.
[17h] - Départ arrêté. Chrono de 3h au limiteur, ouf ! J’ai croisé une paire de jumelles agressives…
Arrivée à la [Bastide de Mamette] pour une soirée bien agréable au coin du feu. Les hôtes m’invitent à leur table sous une belle voûte en pierres apparentes. Le repas est somptueux! St Jacques aux girolles puis magret de canard à la lavande. Le week-end s’annonce bien ;o)
Samedi matin, derniers kms sur l’asphalte avant d’aller enfin goûter à la terre.

[9h] - Accueillie par Christian, le responsable de l’école, accompagné de Jean-Luc et Julien (2 moniteurs stagiaires), je fais la connaissance des 6 autres stagiaires prévus pour le week-end, entourés chacun de leur tribu de supporters. Ils sont venus en nombre, nous sommes 21. Je suis ravie, c’est mixte pour une fois: nous sommes 3 nanas. Ça me change des ambiances où je m’incruste chez les mecs ;o)

Le cadre est sympa: 2 cahutes perdues au milieu des vignes. Devant, sont alignés quelques jouets qui ne demandent qu’à tourner. A l’horizon, la piste…
Ça démarre comme j’aime: sur le terrain directement.
Christian est un sacré personnage, que nous allons découvrir peu à peu tout au long du week-end. Au premier abord, il me fait penser à un vieux loup de mer qui a bien bourlingué. Il nous observe, et du moins pour la 1ère journée, parle peu en dehors des conseils pilotage. Il faut dire qu’il en a vu passer des petits malins qui croyaient tout savoir du pilotage et des rallyes. Drôle et malicieux, c’est un PASSIONNÉ! Modeste et très pédagoque, il a réussi à nous faire croire qu’on pouvait tous piloter… jusqu’à ce qu’on découvre le soir son fameux coup de volant! Et après l’avoir pas mal cuisiné, on apprendra que Loeb, Bengué, Sarrazin et tant d’autres sont venus s’entrainer chez lui.
Il nous encourage mais est puriste et exigeant. C’est motivant et ça nous force à nous appliquer! On passera tous le week-end à guetter son approbation, distillée au compte-goutte.

Nous commençons la matinée par des jeux de freinage: urgence et évitement. Intéressant de voir que même à faible vitesse, sur terre, l’adhérence est un mot fragile. La piste se mérite, elle ne tolère aucune erreur. Il faut oublier tous ses reflexes asphaltes et lutter contre son instinct. En dérapage, il faut accélérer au lieu de freiner.
Nous jonglons quelques heures avec les transferts de charge, à échanger nos places dans les baquets ;o) Comme le dit si bien Christian: “piloter est un jeu simple qui consiste à mettre ou à enlever du poids sur nos 4 roues”. A force de le regarder (ses petits topos théoriques sont très imagés), on se dit: Mais Bien Sûr ! Pourquoi est-ce qu’on ne nous a pas appris à conduire comme ça ? Il a sa petite théorie sur le sujet… et surtout un grand sens de l’humour.
L’ambiance est excellente, sur les 7: seul un blasé qui va vite se faire calmer et 6 passionnés qui ressortent à chaque fois des baquets avec le sourire gravé et l’envie de repartir aussitôt.

La matinée défile trop vite à jouer aux quilles avec les cônes. Les moniteurs, en copilotes, nous corrigent, nous encouragent et nous poussent toujours un peu plus. Il faut savoir garder le bon dosage entre l’excès d’optimisme, l’envie d’attaquer et une certaine maîtrise…
Il est déjà midi et demi, nous retrouvons l’asphalte bien terne pour aller déjeuner. Le repas est très chaleureux, la passion a pris le dessus. Tout le monde a envie d’échanger. On se raconte nos expériences sur roues.

14h30 - Retour en salle pour une petite leçon sur ce que nous sommes tous venus taquiner: la Glisse! Les jeux du matin paraissent fades: c’était de l’auto-école, nous dit-il! Maintenant le pilotage va commencer. Christian est de plus en plus malicieux, il vit la piste. Son cours est d’un limpide! Il nous décompose toutes les étapes du survirage et là on se dit qu’on va déguster… Il nous a raconté le midi quelques perles de stagiaires suicidaires ou bourrins. Il est trop tard pour se dégonfler. En piste aussitôt, nous enchainons les virages et les difficultés. Il commence à y avoir presque autant de cônes que de pierres sur la piste.
Les spectateurs, assez haut perchés sur une butte protégée, commentent et applaudissent quelques belles figures de style. On apprend beaucoup des erreurs des autres. On se dit qu’on n’arrivera pas à tout enchainer, ni à se lâcher: mais si ça passe! et c’est jubilatoire de sentir la voiture partir puis de la laisser glisser pour la rattrapper en douceur.
Plus on enchaine les passages, plus on attaque et plus on peaufine le tête-à-queue! On lance même un concours de style et je comptabilise quelques belles figures. Il faut dire que contrairement à l’asphalte, le tête-à-queue est plutôt doux.

L’après-midi est passé sans le voir et il fait parfois presque nuit, tant on soulève des nuages de poussière.
18h - Pause-goûter bien méritée, discussions passionnées! On est accros, on a du mal à s’en aller.
19h00, retour au bercail. Le bac à douche se remplit d’un beau sable doré, souvenirs d’un petit voyage au pays de la piste. Je passe la soirée en compagnie de mes hôtes et d’autres clients. Repas gastronomique sur des sujets assez décallés tels que la guerre des tranchées entre Cévenols et Provençaux. Je ne rêve que d’aller retrouver mes cônes et mon oreiller.

Dimanche matin [9h], je retrouve une équipe réduite à 5 stagiaires et nous rencontrons le moniteur officiel de Drive-Control: Laurent. Il est rentré dans la nuit, vaincqueur d’un nouveau podium pour les coupes Peugeot Sports à Nogaro.
Nous avions déjà rencontré Maude, sa copilote attitrée, qui nous a mitraillés de photos toute la journée. Un petit couple adorable, à qui je souhaite vraiment de percer: http://www.laurentclutier.fr.gd

Christian nous annonce le programme: exercices pratiques toute la journée mais surtout, il attend de nous une technique parfaite. La barre est haute! On se demande si on ne va pas aller se recoucher… Nous recommençons par le dernier enchainement de la veille en se disant qu’à froid, ça ne va jamais passer. La nuit a porté ses fruits, la glisse est propre et rattrappée. Puis nous enchainons les tours de piste et difficultés, échangeant voitures et moniteurs pour sans cesse se remettre en question. C’est formatteur car chacune a son petit caractère et demande à être apprivoisée.

L’ambiance est excellente: tout le monde s’est lâché: c’est franche rigolade, commentaires et taquineries en spectateurs, mais grosse concentration au volant.
La piste ne pardonne aucune erreur et Christian, encore moins.
Tout le monde a bien progressé, c’est de plus en plus propre et précis. Christian nous propose de nouvelles voitures: une Clio Cup :o) et une BM (325 IX). Il nous annonce la couleur: la Clio est agile et très nerveuse. Pour la BM, c’est gants de soie et pied de velours. Nous sommes tous impressionnés. Finalement tout le monde passe proprement et on apprécie tous leur pilotage plus subtil.

Vue embarquée - Exercice pratique: Je dois résister au hurlements de Christian qui me pousse toujours plus fort à chaque enchainement, en restant ultra-concentrée, en continuant à décomposer proprement les mouvements sans me laisser tenter par la vitesse, et en canalisant l’adrénaline qui ne fait que monter. Zen… Adorable, Christian s’excuse presque en descendant de m’avoir tant poussée… et j’entends son 1er compliment. Bonheur! Il est précieux.

On continue à évoluer sur la piste en découvrant de nouvelles figures exotiques du style: “Appelle qu’on te Rappelle” sur des épingles qui ne font que se refermer, à éviter les cônes qui n’arrêtent plus de pousser sur la piste.
18h - C’est déjà l’heure. On finit tous par un dernier passage en solo, sur la chouchou du jour: la Clio Cup bien nerveuse.

Dur de devoir s’en aller. Nous avons enchainé sans les voir 8h de piste avec juste une petite pause déjeuner d’une heure pour souffler ;o)
On debrieffe, on discute, on échange nos adresses pour revenir tourner ensemble. Christian commente nos progrès, nos défauts. Impressionnant de voir en 2 jours comme on a tous progressé. J’ai gagné un ticket pour revenir tester de nouveaux jouets. Ils vont me revoir sous peu, c’est sûr.
C’étaient mes 1ères roues sur piste terre: sacrée belle découverte! Je me suis régalée et j’ai énormément appris… (que la terre rend humble…)
L’équipe y est pour beaucoup: ils sont adorables, passionnés, pédagos et très modestes. Respect!

Les 3h de liaison retour sont d’un morne ennui, je me refais le circuit pour me tenir éveillée.

Liens

(Un grand Merci à Oliv pour son excellent choix et toute l’organisation. C’était Parfait! :o)

B&B La Bastide de Mamette
Rue Bernardy
30360 Euzet-les-Bainsel
tel: 04 66 56 98 68
Testé en 2008 puis 2009: Belle chambre d’hôtes, bien située pour aller au circuit de Monteils. Menu excellent!
(Elle a malheureusement depuis fermé ses portes…)

B&B La Bergerie
Rue des Issards
30360 Euzet les Bains
tel: 04 66 83 24 43
http://www.labergerie-euzet.com
Testé en septembre 2012: Belle bâtisse. Chambres spacieuses. Accueil sympa.

Où dîner
La Rose des Vents
tel: 04 66 62 02 46
Les Ateliers de Baron
30700 Baron
Testé en septembre 2012: L’extérieur du bâtiment n’incipe pas forcément à s’arrêter. Et pourtant ! L’accueil y est chaleureux, le service efficace et les grillades au feu de bois excellentes !

École de Pilotage: Drive-Control E.mail : contact@drivecontrol.fr
Responsable : Christian DOMERGUE
Adresse :
Ecole de pilotage Drive Control
sarl DML -circuit de Monteils
30360 MONTEILS
tél : 04 66 83 68 23
Stage de Pilotage 2 Jours: http://www.drivecontrol.fr/

Toutes les photos sont de Maude Crépin (Sud Rallye Auto). Merci et Bravo ;o)

14-15 mars 2009

De retour sur la piste 5 mois après comme si je ne l’avais jamais quittée. Du bonheur de retrouver la petite équipe, une ambiance au top et toujours autant de plaisir à glisser :o))
Le Road-Book est maintenant validé: journée sur terre puis soirée gastronomique à la Bastide de Mamette. Nous salivons depuis une semaine déjà en pensant au menu.